Venir à bout d’un apprentissage et parvenir à mobiliser ses connaissances requiert de l’exercice. Suivez nos conseils d’experts pour devenir un as en la matière : développer ses capacités d’apprentissage est à la portée de chacun d’entre nous.
L’apprentissage joue un rôle essentiel dans notre développement personnel, que ce soit pour découvrir des techniques d’aquarelle le dimanche ou pour acquérir les fondements d’un nouveau logiciel au travail.
Nos environnements, nos motivations et nos emplois du temps chargés ne font qu’exacerber les défis liés aux formations pour adultes. Comment créer un environnement propice à l’apprentissage ? Comment nous assurer de la rétention de ces nouvelles connaissances sur le long terme ?
La réponse est simple : il faut apprendre à maîtriser l’art de l’apprentissage.
Pour développer nos capacités d’apprentissage, il convient de comprendre leur principal moteur, à savoir le cerveau.
Organe complexe et fascinant, il suscite l’émerveillement du monde scientifique, notamment pour à sa capacité à nous faire évoluer et à nous améliorer grâce à l’exercice.
Ne vous inquiétez pas, il n’y aura pas de levée de poids ou de pompes à faire ici. Nous allons plutôt nous concentrer sur des techniques simples mais efficaces pour un apprentissage réussi. Dans cet article, nous allons donc nous aventurer dans les méandres de notre boîte crânienne afin de découvrir comment tirer le meilleur parti de votre potentiel cérébral.
Contents
I. Notre potentiel cérébral
Comprendre le fonctionnement du cerveau favorise la réussite d’un apprentissage.
La plasticité cérébrale
Il y a 25 ans, le monde scientifique s’accordait pour dire qu’à partir d’un certain âge, notre cerveau ne se modifiait plus. Arrivé à l’âge adulte, il n’apprenait donc plus. Grâce aux neurosciences, on sait désormais que c’est faux : notre cerveau se modifie en permanence.
Cette évolution perpétuelle est appelée plasticité cérébrale.
Celle-ci est possible grâce au formidable travail de nos neurones. Nous en avons approximativement 86 milliards dans notre cerveau – à peu près le nombre de grains dans un bac à sable. Ces derniers sont les unités de travail responsables de transmettre l’information en créant des connexions entre eux.
Les neurones : les maçons de notre connaissance
L’apprentissage d’une nouvelle compétence ou la mémorisation d’une information induit une transformation physique dans notre cerveau. Mieux comprendre cette dernière permet d’optimiser le processus – afin d’apprendre plus vite, pour plus longtemps.
Les connexions neuronales
Comment notre cerveau retient-il de nouvelles informations ? Grâce à la transmission de signaux électriques entre neurones. On appelle cela la création de nouvelles connexions neuronales.
Un réseau de neurones
Nos neurones sont pris dans d’innombrables interconnexions. Donc, à chaque fois que deux neurones s’activent pour se connecter, ce sont en fait des réseaux de neurones qui entrent en connexion.
La métaphore de la forêt
Ça peut paraître compliqué mais, au fond, ça ne l’est pas. Imaginons que notre cerveau est une forêt et que les connexions entre les neurones sont autant de sentiers dans cette forêt. Si apprendre signifie créer des connexions neuronales, dans notre métaphore, apprendre signifie créer de nouveaux sentiers. Vous pouvez alors considérer l’apprentissage comme l’entretien de votre forêt, vous vous assurez que les sentiers soient bien praticables et vous fermez ceux qui sont trop dangereux ou sans issue.
Maintenant que vous avez pris conscience de l’ampleur de votre potentiel cérébral, il est temps d’explorer comment faire en sorte de maximiser votre capacité à retenir les informations et, ainsi, à développer votre capacité d’apprentissage.
II. Maximiser la rétention d’informations
Avoir un potentiel cérébral extraordinaire, c’est bien. L’exploiter, c’est mieux. Alors, comment faire pour entraîner votre mémoire afin d’être capable de mobiliser vos connaissances et de réussir votre apprentissage ?
L’importance de la répétion
Diminuer l’oubli
Revenons à notre forêt. Les sentiers qui se créent au début d’un apprentissage sont encore très peu visibles. À partir de là, leur sillon peut soit se creuser, soit disparaître.
Plus un sentier est utilisé, plus il se creuse, plus il est visible, plus il est emprunté. C’est alors que l’apprentissage se renforce.
À l’inverse, moins un sentier est utilisé, plus son sillon disparaît. C’est lorsque le sentier a entièrement disparu que nous oublions.
Ainsi, la répétition permet de creuser les sentiers de la mémoire, et donc de diminuer l’oubli de l’information qui vient d’être acquise.
Diminuer la charge cérébrale
La répétition d’une tâche vous permet d’assimiler les compétences qu’elle requiert et, petit à petit, de réduire votre effort pour la réaliser. C’est qu’on appelle la diminution de la charge cérébrale.
Dans le cas où l’exercice serait peu répété, la tâche peut vous paraître complexe et requérir plus d’effort. Nous parlons de surcharge cérébrale lorsque notre cerveau n’est plus en mesure de traiter les informations qui lui parviennent dû à la quantité d’efforts demandée.
En améliorant les connexions neuronales, la répétition prévient donc la surcharge cérébrale.
L’espacement de l’activation neuronale
Répéter oui, mais pas n’importe quand.
Lorsque la charge cérébrale nécessaire pour accomplir une tâche diminue, c’est le signe que les connexions neuronales se renforcent. Mais attention : répéter trop souvent une tâche, vous mènera à trouver l’action trop simple, il n’y aura plus d’effort de la part de votre cerveau, c’est ce que nous appelons l’habituation.
Trouver la bonne fréquence de répétition est donc primordial pour progresser dans l’apprentissage et éviter de tomber dans les extrêmes où le cerveau ne parvient plus à assimiler.
Alors, comment faire pour que l’activation répétée ne mène ni à la surcharge cérébrale, ni à l’habituation ?
La réponse est simple : il faut espacer l’activation neuronale dans le temps. De cette façon, vous allez favoriser le maintien de l’activité cérébrale tout au long des périodes d’apprentissage et laisser à votre cerveau le temps d’enregistrer la transformation neuronale.
Conseils pratiques
Voici quelques conseils pour mettre en pratique le principe de l’activation à plusieurs reprises et le principe de l’activation espacée :
- Prévoyez plusieurs moments d’activation.
- Entraînez-vous plus souvent, mais moins longtemps.
- Poursuivez l’entraînement après avoir atteint votre objectif d’apprentissage renforce les connexions neuronales déjà établies.
- Augmentez progressivement le temps qui s’écoule entre les périodes d’apprentissage.
- Entrelacez les apprentissages.
III. Récupérer et utiliser la bonne information
La question qui se pose à ce stade-ci est la suivante : Comment peut-on être sûrs que notre apprentissage est réussi ? Le meilleur moyen de le savoir est de vérifier si on est capable de retrouver les connexions précédemment créées et renforcées, autrement dit les informations apprises, et éventuellement de les corriger pour pouvoir les utiliser.
Voyons en détail ce que cela implique.
La récupération de la mémoire
Pour retrouver les connexions préalablement créées et renforcées, il faut plonger dans notre mémoire et activer les neurones en question. En français, on utilise l’expression « rappeler une information », comme s’il était question de la faire remonter à la surface.
Et pour ça, tester ses connaissances est essentiel.
Conseil pratique : Vous pouvez vous exercer à exploiter les différentes informations stockées dans votre mémoire en vous entraînant à expliquer le sujet à vous-même ou à autrui. Développer un sujet à l’oral ou à l’écrit vous demandera d’utiliser les nouvelles notions acquises avec clarté et de les mettre en connexion avec des connaissances plus anciennes pour fournir une explication cohérente.
Et si l’information mémorisée contient des erreurs ? C’est ici qu’entre en jeu la rétroaction.
Vérifier vos connaissances grâce à la rétroaction
La rétroaction, c’est quoi ?
Revenons une fois encore à notre forêt. Si l’apprentissage nous guide vers le bon sentier, on voudra le baliser pour le rendre plus visible. Au contraire, s’il nous oriente dans la mauvaise direction, on voudra en corriger la trajectoire.
C’est ici qu’intervient la rétroaction, c’est-à-dire le retour d’information à la suite d’une action qui permet au cerveau de renforcer ou de modifier les connexions neuronales encodées pour qu’elles s’orientent vers la destination voulue.
La rétroaction positive et négative
Ainsi, on distingue deux types de rétroaction : la positive, qui opère lorsqu’on réussit un exercice, et la négative, lorsqu’on se trompe.
Dans le premier cas, elle active le mécanisme cérébral de récompense, qui lui-même enjoint à répéter la même réponse dans le futur. Dans le deuxième, elle va déclencher le mécanisme de correction d’erreur, qui va pousser le cerveau à éviter d’utiliser à nouveau la même prédiction.
Chacune est indispensable pour réussir un apprentissage et remplit différents rôles complémentaires. Il faut donc équilibrer la rétroaction négative et la rétroaction positive.
Conseils pratiques
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- Privilégiez un maximum de rétroaction.
- Privilégiez une rétroaction immédiate.
- Privilégiez une rétroaction élaborée.
- Privilégiez les rétroactions programmées.
- La rétroaction négative est essentielle, en particulier au début de l’apprentissage.
- La rétroaction négative a plus d’impact sur la mémorisation que la rétroaction positive.
- Le cerveau des adultes est plus sensible à la rétroaction négative que celui des enfants.
- La rétroaction positive a plus d’impact sur la motivation que la rétroaction négative
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